vendredi 7 mai 2010

La tête contre l'oreiller...

La tête contre l’oreiller à attendre un prochain lendemain qui me donnera un rendez-vous, un prochain amant. À attendre qu’il m’appelle, lui sans définition, qu’une silhouette pour l’instant. Mon ourson préféré dans mes bras, à attendre sans en avoir le choix. Car il viendra bien un jour, le prochain Roméo à qui je ne saurai dire non. La tête contre l’oreiller, à essayer de me réchauffer sous les couvertures…

Et je me tourne des chansons pour me changer les idées, mais je n’arrive pas à trouver de chansons qui ne dit pas de je t’aime. Et je me rejoue ces derniers films que j’ai vus, mais même Travolta parle d’amour. Et je me relis les histoires de dragons qui me faisaient rêver étant jeune, mais encore une fois, on ne peut pas passer à côté de cette fin…

La tête contre l’oreiller, les idées entremêlées, l’amour entourant, mais le corps suppliant, la paix. Les pieds sous la couverture, les côtes tremblantes, le froid se glissant malgré moi. Puis, les mains caressantes, poignantes, la peluche. La tête contre l’oreiller, étourdie, battante. L’impression de caresses, en cuillère, collées. Les mots qui reviennent, mauvais souvenirs, mauvais garçons que je me répète…

La tête sous la couverture, à la recherche d’air sans idées, sans souvenir. Mais les mains sont toujours là, elles me collent contre la peau, la peau des lèvres, la peau des fesses. Il y a les mots qui tournent, les mots vulgaires, les mots 18 ans et plus, les mots directes, sans préliminaires. Il y a leurs odeurs qui me rappellent, entre chaque inspiration, ces nuits à vouloir aimer, à me faire dévorer et à me perdre…

La tête sous le matelas, je crie au cauchemar. Je supplie le plafond de me chasser de l’esprit, ces nuits de mauvais garçons. Et je me surprends à regarder le plancher en lui demandant de me foutre la paix, avec ses histoires à l’eau de rose. Et je me ferme les yeux à nouveau, serrant ma peluche, lui chuchotant dans l’oreille de me protéger de l’amour, épuisé d’avoir mal…

La tête contre l’oreiller, les yeux fermés, endormi, à attendre un prochain lendemain…

Aucun commentaire:

Publier un commentaire