dimanche 11 juillet 2010

Pas de « Je t’aime »

Je ne t’ai pas apporté de beaux mots, ni de proses, ni de vers, pas d’histoires et pas d’excuses, je n’ai rien pour toi. Je voudrais bien t’inventer un de ces « Je t’aime », te le sortir de mes poches et te le dessiner, mais mes lèvres peinent à prononcer sur papier, ce blasphème à la mode des artistes.

Et je voudrais t’amener sur ces ritournelles, ballades et barcarolles, Venise et Paris, et promenades outre mer, mais mes draps ont sommeil et je n’ai qu’assez de matelas pour moi. Oublie tes caresses, tes baisers en tendresse et tes doigts maladroits. Il se fait tard, minuit approche et, citrouille et contes de fées en ont assez vu pour ce soir.

Je voudrais bien te faire confiance, sincèrement. Je voudrais me laisser m’emporter, m’oublier dans un sommeil égaré, dans un laisser-aller et un retour enflammé dans les banlieues de chambre à coucher. Je voudrais m’ouvrir les yeux, me laisser la peau à découvert, nu dans un monde aux yeux fermés, aux lèvres ouvertes. Je voudrais bien te laisser une chance et m’en laisser une par la même occasion, mais je…

Bonne nuit, il commence à se faire tard et je dois y aller…

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