samedi 13 février 2010

Des amis en attendant...

Juste des amis, tes cicatrices, ta nostalgie, ton 2009... Ça va, je comprends, c’est ok, des amis, ça me va… J’ai brûlé encore, la douche, tout brûlé. Oublié, le demi-baiser, le melon d’eau, le café, la sunfire, jusqu’au point de départ. Reculer, effacer, effacé pour recommencer…

Ça commence encore avec ma sunfire, mais sans toi. Faut que je me change les idées, faut que je me remette dedans, que je me fasse à l’idée, oublié mes attentes, celles d’hier. Les laisser là-bas, les laisser s’oublier. Je regarde la route, les trottoirs, les passants, les étoiles, tes étoiles. Faut que je sorte, faut que je prenne l’air.

Je marche un peu, je me promène, je regarde les gens passés, les femmes, mais surtout les hommes. Je n’ai pas mon nez de clown, mais j’aurais aimé à l’avoir. À le sentir, me réchauffer, à mon nez qui se gèle à se promener à l’air, à moi, qui se promène nu devant des inconnus. J’entre, un resto, une soupe, me remplir, me réchauffer, les mains à la tenir, le nez à la sentir, les lèvres à la toucher, le cœur à l’avaler.

Tu m’appelles, déjà? C’est tôt, je n’ai pas eu le temps encore. Oui, ça devrait être suffisant, je m’y fais, des amis. On se rejoint? Parfait, je te rejoins.

On se rejoint, St-Hubert/Sainte-Catherine. On se voit, ça va, un ami. Ça ne picote pas, ça ne s’engourdit pas, ça ne s’éparpille. Ça reste vivant, conscient, présent. On passe vite vite au super marché juste à côté et on s’en va chez toi. Tu te prépares ton souper, moi, je m’assoie. Je t’attends sur le sofa. En fait non, je ne t’attends pas, des amis ça ne s’attends pas, ça s’invite, ça fait comme chez eux, ça se mets sur le mode confortable. Je me mets confortable, je me switch au mode ami, juste pour être sûr que j’y suis resté.

Quand t’as finit, tu viens me rejoindre, on se prend une manette, on se joue à Wii, on se défie, on se combat, on se pousse, on se frappe, on se joue au plus fort. On rie, on se regarde, pas trop longtemps. Des amis, ça ne se regarde pas trop longtemps, ça fait trop intime sinon…

On se jase, on se fatigue. J’aurais le goût de m’étendre, de te coller, mais j’essaie d’oublier. Des amis, ça ne colle pas, ça ne fait pas l’amour, ça ne s’embrasse pas. On se parle. On parle de toi, de moi, de la vie, de ton ex, de ton mal, ton 2009, le mien, mon 2009. Puis, on se tanne ou on se donne le goût d’autre chose, je ne sais pas trop. On va dans ta chambre, on se jase encore. Je te fais lire des textes que j’avais écrit pour mes ex, ceux que je ne leurs faisaient pas lire, je ne voulais pas leur montrer qui j’étais, pas complètement, ça me faisait peur. Tu trouves ça beau que tu me dis…

Je t’en fais lire un autre, un que j’ai écrit pour toi… Ça me fait peur, mais je le fais pareil. Des amis, ça s’écrit pas des mots, des chansons, des lettres, je sais, mais moi, je l’ai fait. Je m’en fou, on parlera de moi dans les nouvelles, première page, un gars qui défie les lois non-écrite, ça ne me dérange pas. Tu me dis que tu trouves ça beau. Tu pleures, je suis là…

T’as froid un peu, froid du mal, mal de l’hiver. Je te réchauffe, je suis ta soupe, les mains à nous tenir, le nez à mon odeur, la tienne, la notre. Les lèvres à se toucher, à se jouer avec la feu, être dangereux, à se regarder trop longtemps. Le cœur à s’avaler, à s’oublier, à s’exister… Je suis là, toi, pas complètement, mais ça va, je t’attendrai.

Tu me raccompagnes jusqu’à ma voiture, ça nous donne un prétexte pour se voir plus longtemps. Moi, je te redonne un lift jusqu’à chez toi, ça nous en donne un autre pour quelques secondes encore. On se touche les lèvres, on s’éteint pour la nuit, on se touche les mains, on se rallume pour demain.

On se dit bonne nuit, tu ouvres la porte, tu t’en vas petit à petit. Savourer chaque seconde, oublier chaque minute pour mieux goûter aux prochaines heures, au lendemain et au surlendemain. On se quitte la main, les doigts, l’index, les nôtres ensembles qui se quittent, doucement. Jusqu’au bout des doigts, jusqu’aux ongles et même après. On se quitte, mais juste en attendant, on fait semblant…

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