Dans la vie, on rencontre bien des gens
Qui, bien malgré eux, malgré les hasards
Nous en apprennent beaucoup sur le temps
La vie, l’amour, le travail, nos écarts
Il y avait une dame, ses jeunes années
Avaient filées comme une étoile en août
Quand le ciel les laisse passé et tombé
Que des millions d’années meurent tout à coup
Elle n’avait jamais travaillé, pour cause
Son mari assez extrémiste, merci
Une femme ne travaille pas, on leur impose
Enfants, cuisine et le ménage, merci
Elle n’a jamais réussi ses enfants
Le manque d’amour la rendait infertile
À 30 ans, elle en avait déjà cent
Elle perdit son mari, devint fragile
Elle n’avait jamais vraiment travaillé
Fallait commencer, salaire minimum
Elle ne se plaignait jamais, cœur d’acier
Mettait courage sur son curriculum
Je garde une prière pour toutes ces lucioles
Bien qu’elles aient perdu, un jour, leurs chemins
Elles ne perdent pas leurs temps, elles ne s’affolent
Elles se refont une vie un peu plus loin
Puis, il y avait un homme, regardant
Filés les étoiles du mois de septembre
Se contenter, regarder, simplement
En attendant le retour de novembre
Bon emploi, bon salaire, horaire flexible
Il pouvait regarder comme il voulait
Les gens sous les projecteurs, les visibles
Reconnaitre certains acteurs, puis après…
Il regardait l’horloge tourner, mourir
Puis, les calendriers, l’un après l’autre
La fin allait bien finir par finir
C’est ce qu’il attendait, jour après l’autre
Il avait toujours travaillé pour vivre
Après une vie entière, il a compris
Vivre de son job, au lieu de rester cuivre
Il aurait voulu être un artiste, oui.
Je garde une prière pour toutes ces lucioles
Bien qu’elles aient perdu, un jour, leurs chemins
Elles ne perdent pas leurs temps, elles ne s’affolent
Elles se refont une vie un peu plus loin
Ma dernière histoire, est celle d’un enfant
Il aurait aimé devenir médecin
Avocat, Écrivain, devenir grand
Comme ses millions de frères, se tenir la main
Il était aux hommes et aux femmes à la fois
Il était Chinois, Russes et Canadiens
Il voulait voler le ciel entre ses doigts
Il était rempli de rêves, ce p’tit grain
Un p’tit cœur qui battait dans sa poitrine
D’autres sur sa main, sous ses pieds, dans sa tête
Il était un amour dans une vitrine
Il était, dans son cœur, une petite bébête
C’était un vrai ange, revenu au ciel
Comme tous ses frères qui pleure à haute voix
Enfin presque, six fois, sa mère disait-elle
Elle s’est faite avorté six fois, six choix
Je garde une prière pour toutes ces lucioles
Bien qu’elles aient perdu, un jour, leurs chemins
Elles ne perdent pas leurs temps, elles ne s’affolent
Elles se refont une vie un peu plus loin
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Elle s'est faite avorté six fois, si choix...
RépondreEffacerhummm j'aime beaucoup ce vers...c brillant;) Bravo...