vendredi 19 février 2010

Je coule la vie tranquille

Elle me criait de vivre plus, plus rapidement, moins longtemps, plus passionnément. Elle me criait qu’elle avait besoin d’eau et de feu en même temps, d’essence et de folie. Réduire les minutes en secondes, les semaines en jours et les années en mois. Elle me quêtait chaque petite particule de vie qui s’offrait à moi, chaque fois qu’elles tombaient. Elle me criait…

Aujourd’hui, elle me chuchote au présent. Elle me berce, me calme, me redonne le surplus d’eau que je lui ai donné. Elle me dit de prendre mon temps et de savourer ce qui viendra. Elle me dit de vivre tranquillement, doucement, plus longtemps. Elle me chuchote des conseils, d’être une rivière, de couler la vie, laisser couler les mots. Elle pourrait changer d’idée rapidement, la vie change d’idée rapidement des fois. Mais là, présentement, elle me donne des étoiles, des frissons, moins vivant, mais plus présent…

La rivière chante et le vent frissonne, sur ma peau, mes lèvres et mes mots. Ils tombent, mes mots tombent, mais lentement. Au ralentit jusqu’à se déposer, sans se faire mal. Ils se contentent d’être là, de vivre, sans mal. La rivière chante, le vent frissonne, la route berce. Sans mal de mer, ni des airs, ni de la terre. Je coule la vie tranquille. Bonne journée…

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